Un dernier espoir ...

Je venais de terminer la lettre et j’hésitais à lui envoyer.
Depuis des semaines je ne correspondais plus que par courrier et cette relation épistolaire était pas vraiment le genre de relation que j’imaginais.

Il m’aimait, enfin si j’en croyais ses courriers et je l’aimais aussi mais …. J’en venais à me demander si je n’aimais pas plutôt son souvenir, un elfe un peu foufou, amusant, rougissant au moindre compliment et surtout présent et avec qui j’aimais passer mes soirées.

Je lui expliquais pour la énième fois que son absence durait depuis trop longtemps, des jours, des semaines …. Et que j’avais l’impression d’être Shaana attendant désespérément Takaris, je nous souhaitais aussi de ne pas vivre une fin aussi tragique que la leur …

Cette fin, j’évitais d’y penser même si elle était tapi dans l’ombre et menacait d’éclater au grand jour.

La lettre venait de partir espérons qu’il prenne conscience de mon mal être et de la fragilité de notre relation …

Ma pauvre soeur, comme tu as souffert. Tu as accepté de tant prendre sur toi. Un jour peut-être il prendra conscience de la torture qu'il t'a infligée.

Un frère peut-il être d'un quelconque secours quand le mal vient de l'intérieur ? Présent à tes côtés je le serai à toute heure, tu le sais bien Wina, ma soeur, ma petite soeur... J'ai mal pour toi.

Tu es si forte.

Je vois bien quand tu es avec lui, je lis en toi tout ce que tu ne dis pas, pour ne pas encore mettre à mal les liens qui vous restent, te concentrant pour les préserver en te faisant oublieuse de tes propres maux dans l'espoir de jours meilleurs... qui ne viennent pas.

Il arrive, souriant, joyeux... et c'est une torture pour moi de voir comme... comme il est inconscient du drame qui couve dans ton regard, de tes efforts. Tu es presque... trop parfaite. Tu le fais par amour pour lui, je le sais, je le sens bien.

Je t'aime ma Wina, Prends soin de toi je t'en prie.

Moi, je reste sagement à ma place, comme tu me l'as demandé avec tes mots à toi. Je voudrais crier pour toi ce que tu ne peux pas dire au risque de tout perdre.

*observant la ville au dessu de la colline, le felin sentait l'odeur familliere du clan.

Ici, elle attendait, forte faisant semblant d"'etre seraien, pourtant son instinc ne la trompais pas.

Douleur, doute et tristesse.

poussant un long hurlement a la lune le felin fit demi-tour face au vent.

il y aurait des lamres encore, peut etre même du sang, mais jamais plus il n'y aurais, entre ces deux odeurs... l'amour*