C'est ivre de vol que le corbeau prend son essor pour rejoindre les cieux, et effleurer les nuages du bout de ses ailes sombres. Il plane, chute au gré des courantes ascendants, virevolte dans les airs, un jouet pour le vent qui le porte...
Et qui change soudain, pour se faire deux.
De ses prunelles dorées, l'oiseau contemple ciel clair et tempête, cligne des yeux, semble comme hésiter. Le souffle qui le pousse dans le dos l'invite à choisir, vite...
Se laisser porter par la brise d'humeur changeante, au calme apparent risquant de tourner court ? Se laisser emporter par le tourbillon tempêtueux pour errer parmi les ombres grondantes vers un ailleurs peut-être plus serein ?
Un frissonement de plumes noires, léger cri d'oiseau, et enfin froissement d'ailes... Le corbeau disparait dans la tempête, son coeur à fait son choix.
Les hommes sont comme le vent... songe Larmulynne, druide-corbeau. Ils offrent les mêmes choix pour un seul et même coeur.