De Foi et d'Acier.

Dans le coeur de la cathédrale raisonnait un chant pur et envoûtant, que martelaient de leur rythme lent les oscillations d'encensoirs et la danse langoureuses des flammes. Les braseros étaient entretenus jours et nuit, gardant une saine chaleur au sein du lieu sacré, pierre froide et pilier massif, sans icône apparente autre que vitrails aux couleurs éclatantes et autel drapé de blanc.

L'heure tardive ne laissait que le choeur de chants éveillés, et deux hommes qui marchaient à pas lents, remontant la nef jusqu'à sa naissance.

Le premier se tenait droit, digne, puissant encore malgré un âge qui commençait à le gagner. Les cheveux gris ramenés en arrière, le port altier, le visage sobre et sévère, il marchait avec l'assurance de ceux qui ont derrière eux de longues années de service et de guide. Sa robe d'un blanc éclatant ne se relevait que de broderie de l'étoffe la plus pure, et un châle du même matériau glissait sur ses épaules encore larges.

Le second était enroulé dans une cape anthracite, une longue lance au fer auréolé d'un bleu azur battant son dos. Son visage s'échappait à peine du capuchon relevé, mais se distinguait par ses traits fatigués pour leur jeunesse, une barbe d'à peine quelque jours poivre et sel, et des cheveux de ces mêmes teintes.. Il marchait au côté du premier homme, à peine moins d'un pas derrière pourtant, comme s'il cherchait à conserver une hiérarchie décidée.

Le premier homme s'exprima d'une voix posée, presque douce, mais qui inssuflait aux présents sa puissance et sa ferveur.

- Je ne comprend pas votre choix, Stern.. Après avoir lutté de haute main pour créer votre ordre, vous décidez de tout laisser derrière vous pour rejoindre un "clan", non reconnu officiellement par notre Eglise.
- Vous n'avez pas non plus officiellement reconnu mon ordre, Votre Sainteté.
- Point d'obséquiosité avec moi, Stern, celà fait trop longtemps que je vous connais...
- Des évènements funestes..
- Je me souviens.. Mais revenons en au principal.. Oui, je sais qui sont les Lunargent, vous n'avez point de nécessité de m'en faire l'exposé.. Seulement, c'est votre implication, votre comportement.. et le fait que vous soyiez venu m'en dire mot qui m'intrigue..
- Et vous devez voir intrigue souvent, pour autant..
- Certes, mais ne cherchez pas à ignorer la question..
- Mon Père.. Les tribunaux de l'Inquisition ont fait de moi l'ombre que vous avez libéré d'un mot.. Je vous en suis éternellement reconnaissant.. Plus encore que de m'avoir permis de renaître en tant qu'homme.. au yeux du monde.. en créant l'Ordre du Corbeau.. Mais vous aviez raison, cette tâche était inconcevable..
- Vous aviez Dame Winterdom à vos côtés, pourtant..
- Oui.. et sans elle, celà aurait échoué depuis longtemps.. Les membres de mon Ordre sont trop peu nombreux à ce jour, trop dispersés.. et la Foi n'arrive à s'inscrire dans les êtres et dans les coeurs.

Le saint homme s'arrêta et darda un regard amène sur celui qui marchait à ses côtés.

- Je vous prierais d'éviter de proférer vos paroles sur la... "Foi".. dans ma cathédrale, Stern.
- La Foi et la Lumière ne sont qu'un.. Allez au delà des mots, Mon Père, vous le comprendrez aussi..
- Stern..
- Soit, Mon Père.. Comprenez bien que la responsabilité que je me suis donné a fini par détruire la cause pour laquelle je souhaitais réellement vivre.. Faire que les religions s'acceptent.. se comprennent.. en même temps que les hommes.. En celà, vous n'étiez pas ennemi de ma cause..
- C'est exact.. c'est ce qui m'avait décidé à vous décerner votre charte.. Mais vous abandonnez si vite ? - dans le ton du saint homme perlait une pointe d'amertume et de défi mêlé envers son interlocuteur -
- Non.. au contraire.. Je pense que l'Ordre ne peut grandir.. Je pense qu'il existe des structures déjà existantes qui sauront accueillir nos efforts et les renforcer.. Pourquoi avoir deux bannières pour le même combat.. Une seule suffit.
- Ce n'est guère faux.. Une fois n'est pas coutume, vos paroles raisonnent de bons sens..
- Merci, Mon Père..
- Il me reste une question, malgrès tout, Stern.. Pourquoi être venu me trouver, moi qui suit le représentant terrestre de la Lumière, pour me parler de votre entreprise, vous, qui prônez une nouvelle religion..
- Je ne prêche pas, Mon Père.. Ce n'est pas une religion, c'est une pensée.. Simplement une pensée.. Et si je suis venu à vous, c'est par respect, et pour avoir votre bénédiction.. sur mon auspice, celle de Naëlcya Winterdom et celle de tout ceux de mon ordre qui choisiront de rejoindre les Lunargents.
- Ma.. Ma bénédicition ? Si c'est une plaisanterie, Stern, je la goûte très peu, croyez-le bien..
- Ce n'en est pas une, Mon Père.. Jusqu'à cette heure, nous avons travaillé main dans la main avec vous, malgré nos divergences, et malgré ce qui a pu se produire..
- Ce qui s'est passé entre vos deux druides et moi est du passé, n'ayez crainte.
- Je n'ai jamais doué de votre sagesse, ni de votre miséricorde.. Les Lunargents sont à ce jour la bannière la plus haute au regard de la cause des hommes.. Progrès, savoir, conscience.. Tout celà sera servit par leur cause.. Accordez nous votre bénédiction afin que nous combattions à leur côtés, de notre foi et de notre Acier..
- Qu'il en soit ainsi, Stern.. Jusqu'ici, votre ordre a rempli ses engagements avec la Lumière, il est donc d'un juste retour que je bénisse de mon accord votre marche vers ces Lunargents. Allez en paix, la Lumière vous protège..

L'homme à la lance s'agenouilla devant le Saint Homme et lui baisa la main avant de se redresser, ses lèvres s'ourlant en un sourire.

- Si je puis me permettre, Mon Père.. Que la Foi soit avec vous..

L'Archevêque de la Lumière, divine et primordiale religion des hommes et des nains s'assombrit un instant, avant de donner son congé au paladin banni des ordres qui se tenait devant lui...

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Le lendemain, une missive fut laissée à Bruuck, le tavernier nain d'IronForge.

Membres du Clan Lunargent, mes salutations.

Je me présente en ces mots à vous pour vous faire part de mon désir de vous rejoindre.

Jusqu'à ce jour, j'étais l'un des Maîtres de l'Ordre du Corbeau, mais il nous apparait à tous que notre bannière se voit trop esseulée pour flotter encore sans se déchirer... Faible notre nombre fut, et trop faible fut donc notre effort pour la cause de l'entente entre les peuples, de la connaissance..

Mais si plusieurs bannières se rassemblent sous la même, alors ce but devient possible.

C'est pourquoi je vous demande humblement de nous accueillir, moi et tout ceux de l'Ordre du Corbeau qui souhaiteront suivre mon exemple, afin que nous combattions ensemble pour l'Equilibre d'une terre menacée, que nous protégions la Trêve fragile entre notre patrie et la Horde..

Que la Foi soit avec vous tous.

Kaleban Stern.

*tard a a lueur d'une simple lenterne une jeune elfe est penchée sur la lettre*

"Que.... la... Foi.... soit.... avec.... vous..... tous....."

"Bien Isnarel tu as ait beaucoup de progrer je suis contente"

"Isnarel est heureuse de progresser, merci"

seule avec la missive elle repasse quelques images d'une ville en ruine, des morts flottant dans les rues.
La bas elle avait garder une impression forte de l'homme.

Droiture, sur de lui et un feu inéxtinguible dans les yeux.

Mais il faudrait qu'il vienne de lui même, le vent avait apporter la lettre, l'homme devait se representait seul

Fany entre dans la taverne et sourit a petit Alizé qui lui tend un parchemin puis s'informe de son contenu.

Elle s'installe a une table et voila qu'arrive le maître tavernier avec un bol fumant à l'arome de chocolat ainsi que le livre du clan le tout reposant sur un plateau déjeuner. Fany lui adresse un tendre sourire ce qui provoque une fois de plus une émotion à bruuk lui faisant rosir ses petites joues.

-Merci mon bon Bruuk.

-C'est toujours une joie de vous servir jeune Fany surtout quand votre sourire aigaye ma taverne.

Fany plisse les yeux.

-Merci

Bruuk passe sa main derriere son cou.

-Bon ben c'est pas tout ca mais j'ai des clients a servir.

Fany termine sa lecture et range la lettre dans le precieux livre.

Wimli hoche la tête lentement en lisant la missive que Fany avait judicieusement rangée dans le Livre... le Nain soupire, avant de sourire tristement

Alors ce n'était donc pas qu'une rumeur... Bah... à quelque chose, malheur est bon...

Presque honteux de se réjouir d'une si triste nouvelle, le Nain sort une vieille plume rabougrie en pestant contre sa propre incurie, et commence à griffoner

Cher Kaleban...

Alors ça... c'était une nouvelle inattendue !

Les Corbeaux étaient dissous, et ses membres les plus éminents avaient, disait-il, exprimé le désir de rallier le clan LunArgent. Et bien ! La nouvelle le stupéfiait, tout simplement. C'était une noble et belle bannière que celle des Corbeaux. Et ça serait probablement un vrai travail d'intégration de part et d'autre que de faire et se faire une place au sein du clan.

Un joli défi humain en quelque sorte. Décidémment le clan était en effervescence en ce moment. Cette pensée lui arracha un sourire. Les défis humains... n'était-ce pas là le coeur et l'âme des pacifistes qu'ils étaient, et des combattants qu'ils se préparaient à être contre le Fléau ?

* Un air plus inquiet que triste est installé sur son visage lorsqu'elle rentre dans la taverne qui, ces derniers temps, était toujours remplie. Elle voit Fany toujours souriante, Wimli occupé a écrire et son frère *

" Et bien qu'est ce qu'il vous met de si bonne humeur ? "

Feare repose delictament la lettre dans le livre et murmure lentement

On est trop connus ... j'aime pas ça ... ça ne présage rien de bon.

Mais l'essentiel c'est que ces personnes semblent avoir les mêmes idéaux que nous ... et il semblent vaillants aussi ...

Mais on est trop connus .... pas bon ... pas bon du tout.

* Elle n'avait pas vu Feare et confuse s'en escuse en le saluant d'un signe de tête *

Le Nain n'avait pas eu le temps de rédiger sa lettre, étant donné que l'arrivée de Dame Naëlcya l'avait interrompu tandis qu'il s'arrachait les poils de barbe en essayant de trouver les mots...

Tandis qu'il essayait de s'y remettre, Kalyss fait également son entrée, ôtant tout sens à la lettre qu'il était en train d'écrire

Bon... pas la peine de répondre par écrit, il ne me reste plus qu'à attendre que ce cher Kaleban nous fasse enfin l'honneur de sa présence...

*se tourne vers Edwinéa*

Vous comprenez maintenant ce qui nous met de bonne humeur... *clin d'oeil*

Finalement, pris d'un sursaut de bon sens, Wimli se dit que Kaleban ne viendra sûrement pas s'il n'est pas officiellement invité... Alors il reprend sa plume et termine sa lettre

Wimli a écrit:

Cher Kaleban,

Nous vous attendons impatiemment chez Bruuk, votre grog va refroidir!

Amicalement,
Wimli

Sur ces entrefaits, et alors que l'encre n'a pas encore fini de sécher, l'ancien paladin pousse à son tour la porte, et s'étonne visiblement de trouver tant de monde dans un lieu si réduit.[/i]

Elensiir est assise dans un coin de la taverne, essayant malgré la foule de rester le plus esseulée possible. Ses doigts jouent machinalement sur un verre de lait non entamé. Son visage traduit une certaine inquiétude.

Sera-t-elle à la hauteur ? Ce clan qu'elle vient de rejoindre est connu, et reconnu. Saura-t-elle porter dignement ses couleurs. Et puis ils sont si nombreux, elle qui aime tant la solitude. Elle a fait son choix, et l'assumera. Elle est un LunArgent, et se consacrera au Clan.

Soudain un sourire se dessine sur ses lèvres, et son visage semble brusquement apaisé. Elle va certainement retrouver les Corbeaux. Eux qui n'ont jamais quitté sont coeur malgré les différents. Elle sait qu'elle en est toujours un, au fond d'elle.

Son sourire toujours affiché, elle avale d'un trait son lait, puis se lève, saluant Kaleban d'un grand sourire, et sort.

En voyant entrer celui dont Gardhran avait annoncé l'arrivée prochaine, le barde décroche sa pipe du coin de sa bouche et sourit largement.

- "Voici donc le respecté maître des Corbeaux en personne. Soyez le bienvenu seigneur Kaleban, et soyez remercié d'accepter de rallier votre noir plumage à nos forces vives. Je le prends comme un acte courageux et méritoire. Votre décision n'a pas dû être facile."

"Vous aurez à coeur d'apprendre comment on quitte le grade d'Aspirant des LunArgents : il s'agit pour ceux qui le souhaitent d'organiser n'importe quel événement en relation avec les idéaux que nous représentons. J'imagine que les semaines qui vont venir seront être riches en démonstrations diverses."

"Ne me regardez pas comme ça... je suis toujours aspirant. Mes mérites n'ont toujours pas été reconnus. L'art de la plume n'est pas un art gratifiant et le faire reconnaitre comme un chemin de paix n'est pas simple, même auprès des siens !" ajoute le barde d'un ton rieur accompagné d'un regard taquin en direction de Gardhran.

"Je n'ai pas vraiment de doutes quant à l'acceptation de votre candidature. Par contre, étant donné ce que vous étiez, et la nature un peu particulière de votre demande, j'imagine qu'il sera demandé aux Corbeaux un effort particulier d'intégration ou de compréhension dont l'objet serait de ne pas dénaturer notre clan en pensant y retrouver la transposition de ce que vous fûtes. C'est un risque auquel nous devons bien entendu penser et, à mon sens, il sera de votre ressort de guider au mieux ceux qui furent les vôtres si vous sentez certaines réactions comme étant mal assorties à leur nouvel environnement. Nous ne nous dédouanerons pas pour autant de notre part de devoir à cet égard et saurons trouver les mots, je l'espère, si une telle situation se présentait. J'ai hâte que chacun trouve sa place en bonne entente et ne voyez aucune réticence dans mes mots, juste un sentiment de responsabilité plus grand étant donné l'afflux extraordinaire - au sens littéral - de candidatures."

"Une fois encore, soyez bienvenu Kaleban, et trouvez donc une place parmi nous."

Tu parles trop, le barde... tu dois avoir la gorge sèche...

Wimli s'était levé, et avait collé une chopine de grog entre les mains de Crileloup, comme pour le faire taire... Si cet acte un peu cavalier n'avait pas été accompagné du traditionnel clin d'oeil, le barde aurait pu s'offusquer d'un tel acte de censure!

S'approchant de Kaleban, le Nain le toise en contre plongée avant de s'incliner légèrement, avec une grâce toute naine, puis lui tape chaleureusement sur l'épaule...ou plutôt le bras, à moins de monter sur une chaise

Allez! Asseyez-vous et buvez donc quelque chose... Ceux d'entre nous qui vous connaissent vous laisseront boire en paix, mais les autres ont sans doute envie de mieux vous connaître!

Le barde n'est pas vraiment dupe du clin d'oeil de son ami. Il reste un moment songeur à l'observer...

Comment n'a-t-il pas entendu ses propos, lui d'habitude si à l'écoute ? Ou bien a-t-il une bonne raison de ne pas les entendre ou de s'en distancer ? Mmh... il n'aimait déjà pas la tournure que prenait les choses. On verrait bien. Risque il y avait, et le risque venait de grandir encore un peu. Etait-ce là ce que voulait dire le seigneur Feare ?

Il y avait pourtant besoin de lumière dans tout ceci. Sa Nilianée avait mis en avant leurs valeurs, le barde avait apporté sa pierre à l'édifice de ce défi d'intégration... à quoi jouait Wimli ? Le Nain avait-il des informations dignes d'être sues ou connaissance d'une sensibilité particulière de leur hôte ? Des choses avaient-elles été négociées directement avec la Main d'Argent ?

Son grog avait un goût étrange, une texture un peu trop opaque peut-être ?

Allons, patience, il était bien trop tôt...

Tsss... tu parles tellement, le barde, que même quand tu penses réfléchir, tu le fais à voix haute...

le Nain regarde Crileloup avec un sourire amusé, mais soupire en secouant la tête

Sorti de tes ballades et autres sonnets, tes mots devraient être le fruit de ton esprit, et non le reflet changeant de tes états d'âme... Feare et toi êtes, en la matière, les deux extrêmes qui montrent à quel point notre Clan cultive fièrement sa diversité...

Quand Feare est inquiet, il se tait. Il rumine en silence ses doutes et ses craintes, tout en s'autorisant de temps en temps un douloureux lâcher de mots aussi assassins que sybillins...

Quand Crileloup est inquiet, il ne parle plus que de ça. Il faut être sourd pour ne pas savoir qu'il doute, hésite, s'interroge, s'inquiéte, s'émeut, s'enthousiasme, prend peur, se rassure...

Après avoir toussoté, puis bu une gorgée de jus de baie, Wimli se tourne vers Kaleban en souriant

Notre Clan est riche par sa diversité, ainsi que par son ouverture... Si vous y cherchez l'Ordre et la Discipline, vous risquez bien des surprises... Comme vous le voyez, de l'Aspirant au Conseiller, tous ont la même opportunité de s'exprimer... à condition de laisser de temps en temps la parole aux autres... *clin d'oeil au barde baillonné*

Prenez le temps de nous connaître, de vous faire une idée, tandis que nous nous efforcerons de vous accueillir sans crainte ni préjugé, comme nous avons su le faire par le passé et, je l'espère, saurons continuer à le faire!

<HRP>C'est malin, je suis en train de me retenir de rire devant mon PC et mes collègues vont se demander ce qui se passe
Difficile de refaire un post "sérieux" après ça !
Bon, je me concentre ^^</HRP>

Pour toute réponse le barde enfonça son chapeau sur ses yeux et s'enfonça dans son siège et croisant les bras sur sa poitrine sans lâcher son verre de grog. Du bout des doigts il s'assura de la présence d'Echeyakee puis reprit sa position. Soit, il attendrait, c'était bien ce qu'il comptait faire de toutes façons, tsss... trop intuitif ce Wimli.

Cette dernière pensée lui arracha un demi-sourire.

L'ancien paladin prit le temps d'abaisser son capuchon et d'échanger un regard avec Naëlcya, puis Kalyss et enfin Elensiir, avant de se tourner vers le Clan dans son entier, passant une main sur sa joue mal rasée.

Je ne sais quelle image j'ai dû donner au dehors.. mais je crois que tout le monde ici a une idée bien conçue de ma personne..

Il semble s'en amuser.

Pour commencer, sachez Crileloup, que je n'étais pas le maître de l'Ordre, mais l'un d'entre eux... et Naëlcya était sans aucun doute plus proche de nos idéaux que je ne le serais jamais.

Pour vous répondre, je ne m'attend pas vraiment à de la Discipline dans ces rangs.. Je vous connais tous pour la plupart - il adresse un salut amical à Edwinéa - hormis, vous peut-être, dame elfe, et je sais reconnaître à leur valeur votre débauche de bons mots et d'énergies, débauche souvent bien plus prolixe que la plus belle discipline militaire.

Pour que tout malentendu soit ici discipé, il vous sera surement utile de savoir ce que je suis.. Bien que j'entretienne des rapports.. cordiaux.. avec l'archevêché de Stormwind.. mon nom apparait dans les registres de l'Inquisition, au chapître des hérétiques...

Celà peut en surprendre plus d'un, mais avant de me juger, laissez moi en expliquer la raison.

Mon Maître, Dolean Grey, était un philosophe avant d'être un combattant, et reste à mes yeux un aussi grand paladin que ne le fut Uther. Il forma ses élèves à la diplomatie, à la négociation, mais avant tout à l'observation et à la réflexion.

Sa pensée majeure fut, et est encore par mon biais, que le pouvoir de la religion ne nait que du vouloir des êtres pensants. Nos croyances font que ce en quoi nous croyons est vrai... Comment expliquer en ce cas que les prêtres des diverses religions se ressemblent tant, hormis dans leurs dogmes et rituels... Pour lui, il n'était nulle autre religion que la Foi, l'énergie primodiale née de la croyance de tout être, qu'il donne ou non un nom à ce en quoi il croit.

Vous comprendrez que pour certains fanatiques de la Lumière, ce genre de paroles soient choquantes, et j'espère n'avoir en ce lieu choqué nul autre.

Maintenant, pour vous répondre, Feare, Crileloup.. si nous sommes ici aujourd'hui pour vous joindre à nous, ce n'est pas pour faire perpétuer notre ordre. Bien sûr, les liens existants entre Kalyss, Elensiir, Naëlcya et moi sont déjà forts.. mais comme je l'ai dit à Gardhran, il vaut mieux une seule bannière levée haut que deux qui rasent le sol...

La Paix est une vision à la fois d'Equilibre et de Bien pour tous... la Trêve est le premier pas vers la Paix, comme l'a souligné Naëlcya... C'est pourquoi nous nous joignons à vous.. Nous apportons avec nous toutes les connaissances, les textes, les expériences, que nous avons pu glâner durant l'existence de l'Ordre, et nous les mettons à votre disposition, afin que notre intégration se passe au mieux, par cet échange..

Voilà.. Hum.. Wimli.. Pas de grog, je te remercie.. Je vais plutôt prendre un peu d'hydromel..

- "Kaleban, les... "mots"... que Wimli a extrait de mon esprit étaient sans doute un peu rudes, sans filtre. N'entendez donc qu'une inquiétude légitime, rien de plus. Je suis heureux, sincèrement, que vous veniez grossir nos rangs. Je ne fais qu'appelez à la vigilance contre une tendance très naturelle que chacun éprouvera. Pour ma part je m'engage à faire les efforts nécessaires."

Il aurait eu plein d'autres choses à dire mais se tint coi.

Le Pouce lui avait demandé de se taire, et s'il ne l'avait pas dit, le barde l'avait bien entendu malgré tout. Et puis quoi, il avait bien le droit d'avoir des états d'âme, des doutes, des interrogations, des inquiétudes, des émotions, des... des quoi déjà... grumpf !

Il se retenait de sortir sur le champ. S'il ne le faisait pas c'était surtout pour ne vexer personne mais il avait vraiment besoin de grands espaces tout à coup. Il se sentait oppressé. Echeyakee agita sa longue queue en écho à l'état de son maître.

Ils échangèrent un regard...
(mais cette fois ci je ne dis rien ^^)

Au contraire, Crieleloup, vous avez raison d'en parler, tout comme Feare. Je peux comprendre qu'il soit difficile de nous accepter parmis vous, et si l'avis du plus grand nombre voit celà comme un danger pour la stabilité de vos idéaux, de votre équilibre, il est encore possible de revenir en arrière.

Nous sommes ouvert à tous dialogues.. Il n'y a pas de sujets tabous.. enfin, je pense, n'est-ce pas, Maître Wimli ?

hop hop hop !

Moi je suis content de vous voir ici ...

Mais je trouve que le clan est trop connu ....

Pour vivre heureux vivonx cachés .... c'est ça non ?

Sujets tabous?

Pas à ma connaissance... *sourit chaleureusement*

*se tourne vers Feare en haussant les épaules*

Si tu trouves que le Clan est trop connu, je connais un moyen simple d'y remédier: il suffit de baillonner Crileloup, d'attacher Gardhran à un arbre, et de me jeter au fond d'un puits... Il ne te restera plus qu'à guetter les interventions suprise de Grunswick, ainsi que les dédicaces de Shaana sur les affiches collées dans les tavernes...

Et sinon, pour définitivement dissuader toutes celles et tous ceux qui voudraient encore faire parler du Clan, tu n'as qu'à mettre Isnarel au pain sec et à l'eau pour avoir osé organiser la libération d'Andorhal, et mettre Eronn en cage pour avoir mis en danger ton heureuse vie cachée en organisant au grand jour une Marche pour la Paix...

*se tourne à nouveau vers Kaleban*

Vous voyez... Il n'y a pas un seul Clan LunArgent... mais une multitude d'individualités et de facettes... ici, le débat est permanent... mais il se veut toujours constructif: les avis s'opposent parfois, mais au final, nous en sortons tous grandis! sauf moi... je suis Nain de naissance... *clin d'oeil*

Sacré Wimli !

Il arriverait à arracher un sourire à un murloc rhumatisant. Le barde imaginait Wimli au fond d'un puits. Le bougre arriverait probablement à s'en sortir en vociférant des imprécations inimitables. Il voyait ça d'ici.

L'intervention de Kaleban était un coup de vent frais qui soulevait un non-dit agaçant. CrileLoup lui sourit, soulagé de voir qu'il était bien conscient de la difficulté. Il semblait digne de confiance et la rumeur disait qu'il l'avait souvent prouvé : On pourrait compter sur lui en cas de besoin.

"D'attacher Gardhran a un arbre"

L'elfe, qui venait d'entrer dans la taverne, fait bizarrement un as en arriere, s'assure que le chemin vers la sortie est degagé, puis adresse un sourire chaleureux a l'assemblée.

- Heureux de vous croiser ici, maitre Stern. Je vous vois que vous avez deja fait connaissance avec les autres membres du clan *sourit*.

Je sais Wimli ... j'étais là lors de la premiere marche ...

Mais la foule maintenant me force à rester à l'écart.

Et mes activités annexes me prennent trop de temps ...c'est peut être pourquoi j'ai peur ... peur de ne pas être là quand il le faudra.

Silencieuse et effacée jusque là (ouais c'est rare !) Shaana assene une tape derière la tête de Wimli, lui faisant tomber son chapeau sur le nez :

- Et alors ! Ils sont pas beaux mes dessins ?

Puis se tournant vers les nouveaux venus :

- Bienvenue à vous tous. N'écoutez pas les délires de Crileloup, il s'inquiète toujours de tout. Enfin, dejà, il vaut mieux ca qu'une chanson....
Vous connaissez nos ideaux, alors je ne doute pas que vous apprendrez nos règles.
Mais nous sommes un Clan, une famille si vous préférez, avant tout. Ca sera à vous de voir si cette famille peut être la votre. Le temps fera son oeuvre, voila tout.

Il est vrai que je partage les inquiétudes de Feare. La peur de voir trop de monde se joindre à nous, au détriment de l'ambiance familiale du Clan. La peur des erreurs, des troubles. La peur de voir notre famille trop s'agrandir, et attirer en son sein des membres qui n'y auront pas leur place.

Mais j'ai foi dans le jugement de nos Conseillers. Je sais qu'ils ont toujours pris les bonnes décisions (ou presque ).

Quant à toi Feare, je sais que tu feras toujours ton possible pour être à nos côtés quand il le faut. C'est le principal je crois. Cesse de douter de toi même.