Elistraë me rappelle que l’heure approche.
Il me faut accomplir mon devoir d’ex Red Cross.
Je franchis hésitante un dernier porche.
Le ventre noué je la presse avec force.
Pour la halte du thorium dans le ciel je vole.
Agrippée à ma monture ailée je scrute le sol.
Au loin se dessine le lugubre et noir rocher.
Une colonne d’Héros le gravissant à pied.
Je dois me dépêcher pour arriver à temps.
Tempérance ma jument galope dans le vent.
Je pénètre enfin dans ce sombre endroit.
Où seule la violence des armes y a sa loi.
Pour chasser mes doutes je respire lentement.
Fragrance mon Rêve trouve des mots apaisants.
Dans le cœur des êtres je puise ma foi.
Ainsi que dans la Lumière qui est en moi.
J’avance d’une démarche mal assurée.
Sur la chaîne d’acier il me faut me hisser.
Une main à la peau verte vient me guider.
Ici nombreuses sont les rancœurs oubliées.
Une a une je descends les marches d’escalier,
Je débouche sur un parapet escarpé.
L’alliance et la horde y sont rassemblées.
Tous devant un portail attendant de passer.
Tous les yeux dans une direction se sont tournés.
Sur mon arme mes phalanges se sont crispées.
Mon cœur s’accélère, mon tour est arrivé.
Courage ou folie me voila traversée.
La chaleur est terriblement oppressante.
L’air y est chargé de cendre suffocante.
Un voile de répit offert par Vaillance,
Sa main filtrant les particules brûlantes.
Presque toute la compagnie est arrivée.
Dans un large cercle tous se sont regroupés.
Les fioles sur le point d’être distribuées.
Les silex chantants le long des lames aiguisées.
Derrière les voix d’Engelus et d’Hyldrine
Avec pour guide le chasseur Gnaklafouine.
Femmes et Hommes de toutes races s’unissent
Pour qu’une ombre de notre monde périssent.
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