L'Ordo Imperium.

La taverne de Bruuk, animée comme a son habitude des chants et des rires.
Apparaissant dans la salle principale, Gardhran brandit une sorte d'affiche, sur laquelle on distingue cette ecriture si malhadroite que les humains utilisent.

"Mes amis... je crois que nous courrons un grave danger, dit il en posant l'affiche sur une table.

Tyran et de retour, et son ombre malfaisante commence deja a s'etendre... Ses serviteurs recherchent d'autres troupes, de la viande fraiche a endoctriner...

Nous devons nous attendre a ce que sont regard se porte bientot sur nous... et nous y preparer...

Feare regardait l'ancien en souraint .....

-hmmmm... Je crois qu'il serait plus facile de lire si tu retournais l'affiche.

(rrroooooh, ou est passé le post?
Ah, voila, c'est réparé )

Hum...
*tourne l'affichette du coté de l'ecriture*

Oui, euh, c'est vrai, c'est plus evident, comme ça, hum... *rougit*

Légèrement en retrait de ses amis qu'il se plaisait à observer d'un regard toujours empreint de bienveillance, le barde réfléchissait. Serait-il bien utile de mener une contre-campagne "active" en placardant le refus de la haine par-dessus ces provocations ? Il pesait le pour et le contre, ombre dans la lumière, avant de s'en ouvrir à eux. Les propos de cette affiche étaient tellement creux et faciles à retourner, c'en serait un bonheur presque délectable que lui renvoyer sa logique perverse !

Il souriait, malicieusement.

- Mes amis, j'ai bien envie de laisser courir ma plume contre cette propagande, ne serait-ce que pour moi-même. Et si le résultat vous parait exploitable et honorable, nous pourrions peut-être faire preuve par ce biais d'une opposition plus marquée ?

Il lui déplaisait de penser que ce Tyran puisse aussi facilement et sans entraves récolter les coeurs malades de haine des hommes sans que personne ne s'avance à essayer de leur faire entendre au moins une fois la voix de la tempérance et de la sagesse. Si les LunArgents refusaient son offre, alors il procèderait différemment, mais le message passerait. Ombres dans la Lumières, lumières dans l'ombre, il lui faudrait méditer soigneusement et faire la part des choses dans son esprit afin de laisser les influences les plus pures guider sa main. Le barde était en marche et ne sous-estimait pas l'ampleur de la tâche.

Il guetta les réactions des uns et des autres, évitant d'insister sur l'urgence à prendre une décision. Ils en étaient déjà tous largement conscients, sans doute même bien plus que lui. Et puis... il craignait de donner, par ses initiatives, l'image fausse d'un prétentieux gonflé d'arrogeance.

Hmmmm ....

Si tu veux mon avis c'est beaucoup de bruit pour quelques clowns.

Feare repousse sa chaise en arriere et pose ses pieds sur la table pendant qu'il se perd dans ses pensées qui ne convergent qu'en un seul point depuis quelques mois.

"Je suis d'avis que le danger est grand. Je m'explique :

D'après mes sources, certains des contre-signataires sont d'anciens membres de l'Inquisition réputés pour leurs goûts de l'intrigue. J'ai du mal à leur faire confiance en sachant le mal qu'ils ont fait dans le passé et surtout l'ampleur de ce mal.

J'ai du mal à croire aussi que cette "croisade" se limite au seul objectif avoué qui serait, si je comprends bien, la reprise de Lordaeron. Il y a une autorité officielle et il me semble que l'effervescence de ce Tyran n'a pas à remettre en cause cette dernière, seule habilitée à déclarer les hostilités, aussi discutable soit-elle et même si le roi des Hommes est absent depuis trop longtemps. Qui nous prouve que l'ambition de ce Tyran est pure et qu'il ne cherche pas à renverser le pouvoir en place ? Il y a trop de rumeurs à ce sujet aujourd'hui pour que la coïncidence soit écartée comme étant fortuite.

Avec tout le respect que je vous dois, Feare, et qui est réel, je ne crois pas qu'il faille sous-estimer la menace. Puissiez-vous avoir raison malgré tout, peut-être que je m'emballe. Je l'espère sincèrement.

Je me doute bien que vous saviez déjà tout ceci. Excusez, je vous prie, ma véhémence et mon impertinence."

Sur ces derniers mots le barde se recule de nouveau, laissant ses amis émettrent leurs avis, triant les arguments au coeur de sa conscience... Lumière dans les ombres, ombres dans la lumière.

Gardhran tourne vers le barde, un air d'accord sur le visage. Un peu d'eau fraiche avait dissipé les dernieres vapeurs de l'alcool, et les idées commençaient a se mettre en place plus facilement dans son esprit.

"C'est une idée, en effet, finit il par dire.
Trop de jeunes fougueux finissent dans ces rangs, leur ame pure rapidement corrompue par l'influence tenebreuse de Tyran.
Nous devons tenter de mettre fin a cela.
C'est peut etre une menace aussi puissance que la croisade ecarlate. plus dangereuse que tout ce que nous avons affronté jusqu'a aujourd'hui... Ce Tyran n'est pas a ignorer,... surtout pas."

Shaana regarde Gardhran en souriant.

Hihi, de plus en plus distrait l'Ancien. Ca te va bien le rouge aux joues Gardhran *pouffe de rire*

Moi je suis assez de l'avis de Feare.
On sait que des membres de l'Inquisition souhaitent sévir à nouveau. Mais pour l'instant ils n'ont pas l'air bien dangereux.
Nous savons, surveillons les.

Mais ne tombons pas non plus, dans l'exces inverse au leur. N'agissons pas avec eux comme ils agissent avec les réprouvés.

Feare, Shaana ... je vais dans votre sens ... nous devrions attendre de voir quelle mesure prend ce "renouveau" de l'ordre imperial avant d'agir.

Cependant, j'ai confiance en l'habileté de la plume de notre cher barde pour "contrer" cette propagande sans l'amplifier ni soulever de heurts.

Crileloup ... laisse parler ta plume .. nous verrons en temps voulu si ce qu'elle ecrira peut nous servir a epargner a de si jeunes consciences, la balafres que peut y laisser l'influence de Tyran.

Melynn

Légèrement en retrait, tirant doucement sur sa pipe elfique qui sentait bon les herbes des Marches, le barde sourit à dame Melynn, et l'assura du réconfort qu'elle lui prodiguait par son regard et plus encore, avant de reprendre son observation bienveillante.

Il se plaisait à la voir si heureuse avec son aimé. Il craignit un instant que leur légère différence de vues quant à sa proposition ne vienne jeter une ombre sur leur entente mais les regards que s'échangeaient ces deux là mettaient en évidence combien leur amour était au-dessus de ces considérations. Il ne put réprimer un sourire avant de revenir au reste de la petite assemblée.